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à toutes les ressources dans le dialecte khmer des Cardamomes
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khmer krom
Contenu de la page : 1. A propos de la langue khmère -- 2. A propos des documents -- 3. Références -- 4. Liens vers d'autres ressources
Consonne
initiale |
Voyelles
(rime syllabique) |
Registre |
|||
*non voisée |
Voix
de tête / phonation tendue |
Ton
haut |
Normal |
Ouverture
des voyelles |
Premier (1) ou ensemble
haut |
*voisée |
Voix
soufflée / phonation relâchée |
Ton
bas |
Constriction |
Fermeture
des voyelles |
Second (2) ou ensemble bas |
Une
évolution plus récente, indécelable au
moment de
l'étude d'Henderson, consiste en un développement
d'un
ton contrastif à partir de la réduction d'un
groupe de
consonnes initiales : *kr et *kh
ont fusionné (pour donner kh),
et les oppositions lexicales antérieures sont maintenues
sous la forme d'une opposition tonale (Kirby
2014).
Le
khmer porte la trace de diverses influences (Higham 2002
:
14). Le sanskrit et le pali ont principalement apporté des
termes culturels, religieux et royaux. Parmi les registres plus
familiers, le thaï, le lao, le vietnamien ainsi que le cham
ont
donné au khmer
plusieurs mots. Selon Higham, "la religion, l'architecture, les
écritures indiennes et le sanskrit ont
été
intégrés dans les
cultures autochtones. Cela est le cas pour les locuteurs du
môn
de la vallée du fleuve Chao Phraya, pour les locuteurs du
khmer
de la zone centrale et inférieure du Mékong, et
pour le
locuteur du cham de la façade maritime centrale du Vietnam"
(Higham 2002 : 288; voir aussi Lewitz 1967).
Le khmer des Cardamomes est parlé des deux côtés de la frontière Cambodge-Thaïlande (Cambodge de l'Ouest et zone centrale de la Thaïlande de l'Est, province de Chanthaburi). Il possède un système vocalique très proche de celui du khmer moyen. Pour Martin (1992), cela tient notamment au fait qu'à la suite de la conquête de la ville de Longwek par les Siamois en 1591, le personnel de la Cour et les habitants de Longwek auraient trouvé refuge dans la zone de la chaîne des Cardamomes. Depuis cet événement, le khmer des Cardamomes et le khmer central auraient peu à peu divergé.
Marie
Alexandrine Martin (1932 - 2013) était une botaniste et une
ethnologue du
CNRS, rattachée au Centre de Recherche sur
l'Extrême-Orient de Paris-Sorbonne (CREOPS). Entre
1965 et 1972, elle a mené des recherches ethnobotaniques et
ethnolinguistiques dans la région de la chaîne des
Cardamomes (villages khmers et péars), mais
également
auprès des populations khmères et
péars de
Thaïlande.
Une sélection de références
bibliographiques
de Marie Alexandrine Martin est disponible sur le site de l'AEFEK
(Association
d’Echanges et de Formation pour les Etudes
Khmères). Outre
ses travaux universitaires, elle a écrit des
livres
à destination du grand public fondés sur ses
observations
de la société cambodgienne, qu'elle a
assidûment
documentée entre 1965 et la fin des années 90
(Martin
1989, 1997).
Les ressources mises à disposition ici
correspondent à un
ensemble d'enregistrements sur cassettes audio, recueillis entre la fin
des années 60 et le milieu des années 70. Marie
A. Martin
a confié une copie de ses enregistrements à
Michel
Ferlus, qui a suggéré que ces données
pourraient
être numérisées en même temps
que les siennes
dans le cadre du projet DoReMiFA. Les héritiers de Marie
Alexandrine
Martin ont donné leur accord pour un archivage et une
diffusion
en ligne de ses données. La numérisation a
été opérée par Alexis
Michaud, tandis que
le catalogage a été conduit par Michel Ferlus et
Julien
Heurdier.
Le
corpus khmer du fonds Marie Alexandrine Martin comporte
essentiellement des enregistrements recueillis dans la zone de la
chaîne des Cardamomes, en deux points principaux :
1)
dans le Cambodge du Sud-Ouest :
2) dans la partie Est de la
Thaïlande, province de Chanthaburi, district de Pong Nam Ron (12°54’21’’N
–
102°15’46’’E), sous-district de
Thap
Sai, commune de Thung Krang.
Ces
enregistrements comportent des récits à propos de
travaux
agraires, des festivités locales, des noms de lieux, et des
enquêtes linguistiques (vocabulaire).
Cet ensemble comporte aussi un enregistrement de khmer Krom (courte enquête linguistique), probablement collecté au Vietnam (delta du Mékong ?), où la majorité de l'ethnie khmère du Vietnam se trouve. Krom, en khmer, means “d'en bas” or “d'en-dessous” et réfère aux habitants orginaires de Kampuchea Krom, une zone située dans le sud du Vietnam, autrefois partie intégrante de l'Empire khmer.
Marie Alexandrine Martin (khmèrophone) travaillait souvent avec une collaboratrice khmèrer. Durant les enquêtes linguistiques, son rôle consistait à donner une version khmère d'un item en guise de réplique avant que l'informateur parlant le khmer des Cardamomes ne produisse le même item en khmer des Cardamomes (double répétition). La collaboratrice de Marie Martin jouait aussi un rôle essentiel lors de tâches de narration, intervenant durant le récit de l'informateur afin de l'aider à poursuivre ou en relançant le récit à l'aide de questions.
Archives en ligne du Mon-Khmer Studies Journal
S.E.A.L.A.N.G Projects : Mon-Khmer Languages Project
Les données khmer de Marie Alexandrine Martin ont été numérisées et cataloguées par l'Institut de recherche international MICA (HUST – CNRS/UMI-2954 – Grenoble INP) en partenariat avec le LACITO dans le cadre du projet DO-RE-MI-FA (Sept. 2014-Feb. 2016) financé par la Bibliothèque Scientifique Numérique (BSN), un programme du Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche (MESR, France).
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Dernière mise à jour : 2016.
Rédacteur de la page : Julien Heurdier. Contact: Alexis Michaud
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Vidéo |